La permaculture, un mot de plus en plus présent dans le vocabulaire agricole actuel et dans les pratiques locales en Bretagne ! Mais concrètement, qu’est-ce qu’est une ferme en permaculture ? On vous en dit plus dans cet article.
La permaculture au service du vivant
La permaculture est une forme d’agriculture naturelle, qui respecte la nature et son fonctionnement. Né au Japon, le concept d’agriculture naturelle est une pratique définie par le biologiste Masanobu Fukuoka qui est basée sur la limitation de l’intervention humaine dans les cultures.
La permaculture est un concept agricole plus récent (bien qu’utilisé depuis des millénaires, sans que la pratique agricole soit nommée !), théorisé en Australie dans les années 1970 par le biologiste Bill Mollison et l’essayiste David Holmgren.
C’est un mode de culture qui a pour but de se rapprocher des écosystèmes naturels, en se basant sur des principes d’écologie et de savoir-faire traditionnels. L’objectif de la permaculture est d’obtenir un sol vivant, qui a besoin de peu d’intervention humaine et est peu énergivore. Plus concrètement, voilà quelques principes de la permaculture.
Les grands principes d'une ferme permacole
En terme agricole, la ferme en permaculture est biologique, et n’utilise donc aucun intrant chimique. Le sol n’est pas labouré, ce qui permet de ne pas l’oxyder et de conserver la faune du sous-sol, tout en réduisant les efforts ! Les racines et les organismes vivants dans le sol produisent des matières organiques et apportent les nutriments et le carbone nécessaires à la terre. Bien entendu, la gestion agricole traditionnelle du sol et celle définie en permaculture sont très différentes, et la transition nécessite d’importants préparatifs et peut parfois être très longue.
La permaculture s’inspire de l’écosystème forestier pour plusieurs aspects : le sol est recouvert d’un paillage qui permet de conserver l’humidité, limiter l’apport en eau et conserver les nutriments ; comme en forêt, où le sol est en permanence recouvert d’une litière naturelle. Les haies et bocages, garants de la biodiversité, sont également une partie intégrante de la ferme en permaculture.
L’utilisation des animaux est très fréquente en permaculture : pour aérer le sol de manière naturelle (par le mouvement des vers de terre par exemple), pour limiter la présence de ravageurs (comme la coccinelle qui se nourrit principalement de pucerons), ou encore pour une tonte naturelle par des herbivores. Les excréments d’animaux sont aussi une source d’apports en nutriments pour le sol.
Pour finir, la notion de biodiversité est très présente dans les fermes permacoles. C’est l’aspect généralement le plus connu du grand public. La permaculture consiste en l’association d’espèces qui auront des effets positifs les unes envers les autres. On appelle cela la culture mixte. Par exemple, planter du basilic entre les plants de tomates protégera du mildiou, et les poireaux associés aux carottes éloigneront les mouches, grand ennemi de ces dernières ! Ainsi, la diversité des cultures est favorisée, en opposition à la monoculture intensive. À Guipel, petite commune au nord de Rennes, la ferme des P’tits Bregeons applique ce principe.
Bien plus qu’une méthode agricole, la permaculture est un concept plus global de gestion naturelle, de limitation des consommations et de création de ressource saine sans nuire à l'environnement. C’est une façon de penser, basée sur la compréhension de son environnement et le partage.
Le développement des fermes en permaculture
En Bretagne et sur le territoire national, la permaculture se développe rapidement. Le réseau Ferme d’Avenir, qui soutient le développement de l’agroécologie, regroupe un grand nombre de fermes utilisant les principes de la permaculture. Pour consommer de façon raisonnée et éthique, faites vous livrer à domicile des produits fermiers et de qualité à Rennes et dans les communes d’Ille-et-Vilaine !
Pour en apprendre plus sur la permaculture, il existe des organismes de formation proposant des conférences, stages ou cours au contenu de qualité. En voici deux exemples : l’Université Populaire de Permaculture et Brin de Paille.